Défense et sécurité : Thales pourrait faire son marché chez Atos

Mardi, nous rappelions que la société Atos était depuis des mois en difficulté. Bruno Le Maire (ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique) à fait savoir que l’État était intéressé « pour acquérir toutes les activités souveraines d'Atos », afin d’en garder le contrôle exclusif. Le ministre cherche aussi des partenaires.

Et c’est Thales qui lui répond indirectement par la voix de Pascal Bouchiat (directeur général, finance et systèmes d’information), comme le rapporte Reuters. Il commence par rappeler que la société n’est « pas intéressés par BDS », la branche Big Data et Cybersécurité.

Néanmoins, dans cette division, « il y a une activité qui est beaucoup plus modeste en termes de taille, qui est une activité défense et sécurité […] Si, à un moment donné, cet actif particulier (de) défense et sécurité, qui représente une partie minoritaire de BDS, était à la vente, on ne s'interdirait pas de le regarder ».

Nos confrères rappellent que l'État détient 26 % des actions et 35 % des droits de vote de Thales. Ils ajoutent que Pascal Bouchiat n’a pas souhaité préciser si le gouvernement avait déjà approché Thales à propos du rachat d’une partie d’Atos.

Airbus était pour rappel en lice pour un rachat, mais il a finalement abandonné le projet. Toujours selon Reuters, c’est maintenant Dassault Aviation qui serait « considéré comme l'un des candidats pouvant potentiellement prendre part au plan de sauvetage d'Atos ».

Commentaires (9)


Quelqu'un aurait-il un article de qualité résumant pourquoi Atos est en difficulté, et quelles parties de l'entreprise ont trouvées preneurs ?😊
Si j'ai bien compris : trop de dette, notamment des obligations à rembourser en 2025, et pas assez de cash.
Et, toujours si j'ai bien compris : tout est un peu emmêlé chez Atos, du coup, c'est compliqué d'isoler des morceaux, de savoir combien ils valent, de les détacher pour les vendre.

PS : je ne suis pas du tout impliqué à quelque niveau que ce soit dans le dossier ATOS, je peux me tromper.
Pour bosser dans une boîte similaire, je lance mon hypothèse :
Une direction composée de privilégiés qui n'ont jamais travaillé de leur vie, ne comprennent rien à la technique et qui ne pense que "business" "short term".
Quand on voit que Facebook, dirigé par quelqu'un qui est impliqué dans ce qu'il vend, donne Llama4, on comprend qu'une boîte dirigé par des dinosaures n'a aucune chance de survie.

ForceRouge

Pour bosser dans une boîte similaire, je lance mon hypothèse :
Une direction composée de privilégiés qui n'ont jamais travaillé de leur vie, ne comprennent rien à la technique et qui ne pense que "business" "short term".
Quand on voit que Facebook, dirigé par quelqu'un qui est impliqué dans ce qu'il vend, donne Llama4, on comprend qu'une boîte dirigé par des dinosaures n'a aucune chance de survie.
Thierry Breton, qui l'a présidé ces dernières années, étaient pourtant un ingénieur Supélec. De l'avis de beaucoup, la catastrophe actuelle est son héritage. On peut quand même penser qu'il y connait quelque chose. Notice wikipedia de Thierry Breton.
Sur blast-info.fr cherche atos
Modifié le 02/05/2024 à 16h16

Historique des modifications :

Posté le 02/05/2024 à 16h15


Sur blast-info cherche atos

Aucune partie d'Atos n'a actuellement trouvé preneur.
Et c'est justement ce qui pose problème.
Car Atos pensait vendre Tech Fondation (la partie infogérance) à Daniel Kretinsky et la partie BDS à Airbus.
Mais tous les deux ont finalement renoncé à leur achat.

Daniel Kretinsky, car il est étranger et que certains pensaient qu'il monterait alors au capital de BDS.
Et Airbus, car ils n'étaient pas d'accord sur le prix de vente de BDS.
Nan c'est pas forcement parce que Kretinsky est étranger (même si ça joue), on parle ici de la partie Tech. mais il rachète la boite pour 100 millions d’euros seulement, reprends une partie du financement injecté par l'état normalement dévolu au renflouement des finances d'Atos et demande en sus aux actionnaires et créanciers l'effacement de 70% de la dette du groupe.
Le plus incroyable, c'est qu'une boite à qui on donne des gagneuses (c'est le cas de le dire, pour celles installées en bord de routes par l'état julot-casse-croûte alimentant Rennes) telles que, par exemple:
-Infra de la prune automatique, qu'on ne présente hélas plus.
-Supercalulateurs, ayant goinfré la subvention niveau européen.
Arrive à se retrouver dans une situation de merde pareille.
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